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Histoire de Chamrousse

L'histoire de Chamrousse

"Chamrousse, le singulier nom ! d'où vient-il ?"

Les divergences abondent quant à son origine. Aussi, nous vous livrons les deux thèses les plus défendues :

D'après certains linguistes, le nom même de Chamrousse dérive d'un radical préceltique : calm, chalm, auquel on attribue le sens de haut-plateau dénudé et pierreux et qui a servi a baptiser de nombreux lieux-dits en France, surtout en montagne : Lacalm, Lachau, Chalmette, Chame-Chaude.

Dans le livre d'Henri Vincent, "Les vingt deux années du Père Tasse à Chamrousse", les recherches de Messieurs Pilot de Thorey (père et fils) nous sont exposées : Ils citent parmi les nombreux titres de la chartreuse de Prémol, un acte de donation de 1260, rédigé en latin, dans lequel se seraient trouvés ces mots : culmen rupham "ce serait la traduction exacte de Chame-Rousse, pour faire pendant à Chame-Chaude, cime chaude, le plus haut sommet de la Chartreuse".

Une autre version, plus "poétique", attribuerait le nom de "Chamrousse" (champs roux) aux magnifiques couleurs que prennent les pentes de la station au coucher du soleil.

Au moyen âge, les pâturages sont la propriété des nobles de la vallée.

En 1234
Fondation du monastère de Prémol, couvent de religieuses dépendant de la Grande Chartreuse.
Cette fondation fut faite à l'instigation de l'épouse du dauphin Guigues André : Béatrix de Montferrat, comtesse de Vienne et d'Albon, dame de Vizille.
La Dauphine s'entendit avec les chanoines d'Oulx et avec Sieur Alleman, prieur de Vaulnaveys, et se fit céder les droits de ces derniers pour les rétrocéder ensuite à la nouvelle Chartreuse.
Seigneurs, particuliers et propriétaires firent de même. Le couvent fut ainsi doté d'un grand domaine avec, entre autres, bois et pâturages situés dans le massif de Chamrousse (quartier des Gaboureaux cédé en 1260 par le seigneur d'Uriage : Guigues Alleman) ...
La Chartreuse de Prémol abritait alors une soixantaine de personnes dont 35 religieuses, des soeurs et frères mineurs, des domestiques et 3 moines chartreux pour la direction de la communauté.
Les habitants des vallées environnantes, qui avaient la jouissance quasi totale des terres, entrèrent en conflit avec le couvent. Ces conflits durèrent cinq siècles, jusqu'à la fermeture du couvent, à la révolution.
D'où, l'origine possible des noms Bachat Bouloud et lac Achard :
"Des procédures font intervenir des particuliers isolés comme celle d'un nommé Pierre Bouloud, dont les 4 boeufs qui pâturaient près de la croix de Chamrousse furent saisis par le couvent. Est-ce lui qui fit installer là haut le bassin (Bachal en patois) qui a donné son nom à Bachat Bouloud?
De même, un nommé Achard qui avait une baraque un peu au dessus du lac, semble lui avoir donné son nom" P. Fouch.

En 1793
Il ne reste à Prémol que 3 religieuses et 2 chartreux attendant la liquidation des pensions qui leur étaient dues.
Le monastère et ses dépendances sont aujourd'hui entièrement détruits. Seules quelques murailles effritées sont témoins du temps jadis

En 1825
A Uriage, la marquise de Gaudheron, propriétaire de la source d'Uriage, fait élever le premier établissement thermal. Les touristes affluent et Chamrousse devient une "course" dite classique pour les baigneurs, il fallait 5 à 6 heures pour gagner le sommet de Chamrousse.
A cette époque, ce n'était qu'un immense pâturage. Il y avait plusieurs troupeaux à la Balme, au Recoin, à Roche-Béranger, à Bachat Bouloud, et en chacun de ces lieux, un chalet abritait les bergers.

En 1865
Le père Tasse construit à Roche-Béranger (Chabou), avec sa femme et ses 2 fils, un chalet auberge.
"Le Père Tasse y fabriquait des fromages, son jardin fournissait des légumes ... Il descendait aux provisions à Uriage, quel que soit le temps, avec son âne. Par curiosité, il passa à Chamrousse l'hiver 1883-1884. Un jour, dans la tempête, il entendit gratter à sa porte.
Il ouvrit et se trouva devant un petit ourson. Surpris, il lui donna le quignon de pain qu'il avait à la main. Et souvent, pendant l'hiver, le petit ourson vint gratter et réclamer à manger. Le printemps venu, jamais le père Tasse ne le revit.
Fin de l'année 1875 La Société des Touristes du Dauphiné (S.T.D.) pose des câbles au grand pic de Belledonne (2978 m), recrutant guides et porteurs dans les massifs de Belledonne et de l'Oisans.

De 1876 à 1878
La S.T.D. construit les trois refuges de Belledonne, de la Fare et de la Selle.

En 1878
Henri Duhamel, alpiniste Grenoblois, découvre à l'exposition universelle de Paris, une paire de skis exposée dans un stand scandinave. Le célèbre alpiniste décide d'essayer ce moyen de locomotion connu alors exclusivement en Europe du Nord. C'est sur les pentes enneigées du Recoin de Chamrousse qu'il réalise ses premières descentes à ski.

En 1885
La S.T.D. met en place un jardin alpin à Roche Béranger où elle loue bientôt un chalet. Un poste météorologique y est annexé.

Vers 1887
Le chalet de la Pra est construit par le Club Alpin Français (CAF) et celui de l'Oursière par le comte de St Férriol en 1895.

En 1891
Henri Duhamel réalise, seul, la première ascension hivernale en ski jusqu'à la Croix de Chamrousse (2250 m).
Par un beau dimanche de Février, une douzaine de grenoblois de la section de l'Isère du CAF, atteignent, raquettes aux pieds, le pic de la Croix de belledonne (2926 m).

En 1898
La faculté des Sciences de Grenoble reprend le jardin alpin durant une douzaine d'années.

En 1902
Réalisation de la première "collective" à skis jusqu'à la Croix de Chamrousse.

En 1907
(grande date dans l'histoire du ski) Le CAF organise le premier concours international de ski à Mont-Genèvre, au dessus de Briançon. Un mois plus tard, la STD donne une première fête du ski au Sappey en Chartreuse.

En 1911
Le CAF obtient du comte de St Férriol, propriétaire des prairies du Recoin, une surface de 3000 m2 en location pour 99 ans. Il y fait édifier le chalet du "Recoin de Chamrousse", le 1er refuge d'altitude destiné à la pratique du ski.

En 1929
Le ski club de Chamrousse est fondé

En 1937
La réalisation de la route de Chamrousse est décidée. A la veille de la guerre, elle atteint le Luitel. C'est seulement en 1949 qu'elle arrive à Recoin, via Roche-Béranger.

En 1950
L'aménagement de la station est prévu suivant un échéancier s'étalant de 1950 à 1960. Une convention est passée entre le département de l'Isère et la Société d'Aménagement de Chamrousse.

En 1952
Construction du téléphérique, inauguré le 5 septembre. Il était alors, (avec celui de Courchevel-Sauluire) le plus moderne et le plus rapide du monde. Confort, vitesse et sécurité étaient ses principales caractéristiques.

De 1954 à 1956
La deuxième route qui relie Uriage à Recoin par les Seiglières est achevée.

1960
A l'initiative de plusieurs instituteurs de la vallée, l'idée de créer un centre de jeunesse dans les clairières de Bachat Bouloud est proposée, et grâce à l'appui du Conseil Général de l'Isère, ce projet voit le jour dans les années 60. Y participent, les villes de Mantes la Jolie, Echirolles, Tarare, Villeurbanne, Lyon, Boulogne Billancourt, et les départements de l'Isère, du Loiret, de la Marne et du Bas Rhin.

En avril 1961
Une convention est passée entre le département de l'Isère et la Société Nationale de Construction, filiale du groupe Rotschild, qui décide l'aménagement de la zone résidentielle de Roche-Béranger. Chamrousse a depuis deux pôles d'activité : Le Recoin (Chamrousse 1650) et Roche Béranger (Chamrousse 1750).

Le 9 janvier 1965
Face à la multiplication des intervenants (Chamrousse dépend, de par ses terres, des communes de Saint Martin d'Uriage et de Vaulnaveys le Haut) et à un manque de coordination, le Syndicat Mixte de Chamrousse est constitué par arrêté ministériel. Il est administré par un conseil syndical de neuf membres et préside aux destinées de la station jusqu'en 1989.

En 1968 : Jeux Olympiques de Grenoble
Le 30 décembre 1960, le maire de Grenoble, le Docteur Michallon pose la candidature de sa ville à l'organisation des Jeux Olympiques d'hiver de 1968. Trois ans plus tard, cette candidature est agréée par le CIO (27 voix contre 24). Chamrousse devient le grand stade des disciplines alpines (six épreuves s'y sont déroulées).
Jean Claude Killy entre dans la légende du ski en gagnant 3 médailles d'or (Descente, Slalom Géant et Slalom Spécial), Guy Périllat décroche la médaille d'argent de l'épreuve de Descente.
Les skieuses françaises se distinguent elles aussi : Marielle Goitschel obtient une médaille d'or en Slalom spécial, Isabelle Mir gagne la médaille d'argent en Descente et Annie Famose s'illustre en Slalom Géant (médaille d'argent) et en Slalom Spécial (médaille de bronze).
Les athlètes de toutes les nations sont logés dans les villages d'enfants de Bachat Bouloud pendant toute la durée des épreuves alpines.

En 1989
La Commune de Chamrousse est créée par arrêté préfectoral le 17 février 1989. Elle élit son premier conseil municipal en Mars de la même année. Les chamroussiens deviennent enfin les décideurs du développement de leur station.


 

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